Comment devenir Hypnothérapeute ?

devenir hypnothérapeute

Il peut être difficile de se faire une réelle représentation du métier d’hypnothérapeute tant le flot d’informations est important sur internet. On peut, en effet, facilement se retrouver noyé au milieu des différents courants existants dans ce domaine et de l’impressionnante quantité d’organismes de formation. Voici donc un petit guide pour savoir comment devenir hypnothérapeute.

En quoi consiste le métier d’hypnothérapeute ?

Pour comprendre en quoi consiste ce métier, il faut d’abord comprendre en quoi consiste l’hypnose.
L’hypnose est le fait de mettre une personne dans un état de conscience modifié (appelé aussi “transe”) qui consiste à mettre son esprit conscient “au repos” afin de laisser plus de place à son inconscient. Il s’agit d’un état naturel que le praticien va induire par différentes techniques, et grâce auquel il va permettre à la personne d’effectuer les changements qu’elle souhaite pour elle-même.
Ainsi, les personnes peuvent consulter un hypnothérapeute pour différentes raisons.
Ce dernier va pouvoir les aider à changer un comportement, notamment dans le cadre de troubles de l’alimentation, ou d’addiction au tabac, ou encore de mauvaises habitudes comme le fait de se ronger les ongles.
Le praticien peut également aider les personnes à franchir plus sereinement un cap de leur vie, comme un deuil, une séparation, un traumatisme ou un burn out.
Cette thérapie brève est très utile pour aider dans la gestion de ses émotions, plus particulièrement dans la gestion du stress ou de l’anxiété. Elle est par ailleurs très efficace pour travailler la confiance en soi, se préparer à une prise de parole en public ou se préparer à un examen.
Enfin, l’hypnothérapeute peut aider les personnes à améliorer de nombreuses choses au niveau de l’état physique, comme aider à un sommeil réparateur.

Quelle différence avec l’hypnotiseur ?

Bien que l’hypnothérapeute puisse être également appelé “hypnotiseur”, ce terme fait généralement référence à l’hypnose de spectacle. Il s’agit, dans ce cas, d’un métier bien différent. En effet, l’hypnose de spectacle, ou même “de rue”, ont pour vocation de divertir. Ainsi, les méthodes utilisées ne seront pas du tout les mêmes qu’en hypnose thérapeutique. D’une manière générale, “hypnotiseur” signifie “qui utilise l’hypnose”. Cela ne précise donc pas le but de cet emploi qui n’est pas nécessairement thérapeutique, comme l’hypnose Ericksonienne ou Humaniste, par exemple.

Quels sont les types d’hypnoses ?

Il existe de nombreux courant d’hypnose, notamment d’hypnose thérapeutique.

L’hypnose Ericksonienne

L’hypnose Ericksonienne est courant nous vient de Milton Erickson qui était psychiatre, médecin et enseignant. Ses travaux ont également donné lieu à la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) et à d’autres thérapies brèves. L’hypnose Ericksonienne par du postulat que notre esprit inconscient possède déjà toutes les ressources nécessaires et toutes les clefs du changement. Ainsi, le travail consiste à créer une communication avec l’inconscient pour accéder aux solutions nécessaires.

L’hypnose Humaniste

Ce courant est totalement différent puisqu’il passe par l’intermédiaire de la Conscience pour accéder aux changements. Ainsi, le principe consiste à modifier en conscience les symboles que l’inconscient exprime de ce que l’on souhaite changer ou guérir.

Quel diplôme pour devenir hypnothérapeute ?

Bien qu’il n’y ait pas de diplôme officiel reconnu par l’état, il existe de nombreuses formations en hypnothérapie et écoles qui délivrent des certifications, comme celle de praticien ou maître praticien.
Certaines formations sont uniquement à destination des professionnels de santé, comme l’IFH (Institut Français d’Hypnose). Ainsi, pour l’intégrer, il faut être, par exemple, psychologue diplômé ou infirmier diplômé.
Il n’existe pas de meilleure formation à proprement parler. Il s’agit de trouver l’école qui correspondra le mieux à ce que l’on recherche en tant que futur hypnothérapeute.
Enfin, certaines écoles proposent des formations en présentiel, en ligne ou encore mixtes. Le grand avantage de suivre un enseignement en présentiel est que, dans la plupart des cas, les enseignants proposent des exercices encadrés d’entraînement à la pratique de l’hypnothérapie, ce qui est vraiment important avant de démarrer sereinement son métier.

Comment devenir hypnothérapeute sans diplôme ?

Il est tout à fait possible d’ouvrir son cabinet sans diplôme, car il ne s’agit pas d’une profession réglementée en France. Cependant, il est fortement conseillé d’avoir une solide formation.

Quel est le salaire d’un hypnothérapeute

Pour un praticien salarié, le salaire va être compris entre 1 600 € et 2 800 € par mois. Pour un indépendant, le revenu va dépendre du nombre de séances effectué et du tarif fixé. Ainsi, on compte en moyenne un revenu allant de 2 000 à 3 900 € par mois.

Les principales qualités d’un bon hypnothérapeute

En tant qu’hypnothérapeute, vous serez amenés à recevoir de nombreuses personnes qui auront leur vision du monde, leur histoire et leurs problématiques qui leur seront propres. Ainsi, les principales qualités pour être un bon professionnel sont avant tout l’écoute, la neutralité, l’empathie, la bienveillance, l’ouverture d’esprit et le respect. De très bonnes qualités de communication sont également requises car cette pratique est avant tout basée sur le langage !

Exercer en tant que salarié ou auto-entrepreneur ?

Il est possible d’exercer en tant que salarié ou en tant qu’indépendant avec le statut d’auto-entrepreneur. En tant que salarié, le praticien peut exercer au sein de structures de soin (comme des hôpitaux) ou intervenir dans des entreprises. En tant qu’indépendant, le praticien reçoit ses patients à son cabinet ou à son domicile. Il peut également se déplacer chez les personnes qui le consultent.

Comment devenir hypnothérapeute indépendant ?

Pour être indépendant, il faut d’abord définir son statut juridique. Il est ainsi possible d’être auto-entrepreneur, ou d’avoir un statut d’entreprise (de type EIRL ou EURL) ou de société (de type SAS ou SASU).
Le statut d’auto-entrepreneur est un statut qui offre des simplifications de procédures, mais limite le chiffre d’affaires annuel à 72 000 € maximum. C’est le statut le plus simple pour démarrer son activité. Pour ouvrir ce statut, il faut enregistrer son activité auprès de l’URSSAF, qui fait également office de Centre des Formalités des Entreprises pour ce type d’activité. Là, un code d’activité vous sera attribué : le code NAF / APE (qui est généralement le code 8690F pour les hypnothérapeutes). Ensuite, vous recevrez votre numéro d’immatriculation unique : le SIRET.
Il vous faudra ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité professionnelle si vous êtes auto-entrepreneur. On note que si vous avez un statut de société, il vous faudra ouvrir un compte professionnel. Enfin, il vous sera fortement conseillé de souscrire à une RCP (responsabilité civile professionnelle).

Métier d’hypnothérapeute : bonne ou mauvaise idée ?

Comme dans l’exercice de toute profession, il existe des avantages et des inconvénients dont il faut avoir conscience avant de se lancer.

Les avantages du métier

La plupart des praticiens hypnothérapeutes pratiquent en cabinet libéral et peuvent alors organiser leur emploi du temps comme ils le souhaitent et fixer eux-mêmes leurs tarifs. Cette autonomie est un grand avantage. C’est également un métier qui apporte une grande richesse humaine par le travail effectué avec les personnes qui viennent consulter.

Les inconvénients

Le principal inconvénient de ce métier est la forte concurrence qui existe. En effet, les praticiens en hypnothérapie sont très nombreux sur le marché et il faut savoir se faire connaître pour développer sa clientèle. Il sera alors judicieux d’avoir un site internet bien référencé dans les moteurs de recherche. Certains sites de prise de rendez-vous en ligne existent, mais peuvent être onéreux.
Heureusement, le bouche à oreilles est un outil naturel qui fonctionne très bien dans ce genre de domaine. Il suffit parfois d’un premier client et c’est parti !

Conseils métier

Comment hypnotiser quelqu’un pour l’endormir ?

Bien que cette question puisse être posée, l’endormissement ne fait pas partie des techniques couramment utilisées en hypnothérapie. L’état dans lequel est mise la personne est un état de conscience modifié, pas un état de sommeil. L’esprit conscient reste présent durant toute la séance, il entend et peut analyser tout ce qu’il se passe pendant que l’inconscient, lui, effectue son travail.

Comment réussir sa première séance ?

La première séance est avant tout une rencontre. C’est une séance qui, en général, commence par une simple discussion, un recueil : que souhaite la personne qui vient me voir ? Ainsi, il s’agit simplement d’échanger avec elle, de l’écouter avec le plus de neutralité possible pour déterminer ensuite comment l’aider et l’accompagner en fonction de la problématique qu’elle nous confie. C’est une séance importante, car, en général, c’est à ce moment-là que l’on commence à installer une relation de confiance entre le praticien et la personne. Il est intéressant également de faire un peu d’hypnose pendant la séance, cela permettra de démarrer le travail, mais cela permettra également à la personne de vivre l’état de conscience modifié. Cela pourra l’aider à enlever d’éventuelles fausses croyances sur le sujet et cela facilitera le travail de/des future(s) séance(s).

Comment réagir face à un patient qui n’est pas réceptible ?

La question de la réceptibilité est une question qui revient très souvent : “est-ce qu’on est tous hypnotisables ?“. Certaines personnes arriveront même avec cette certitude en tête : “je ne suis pas hypnotisable”. En réalité, il existe peu de personnes qui ne sont pas réceptives, car l’état d’hypnose est un état naturel. Il suffit de prendre le temps d’instaurer une relation de confiance, de rassurer la personne si sa croyance provient d’appréhensions, ou de l’inviter à porter son attention vers son monde intérieur. Vous pouvez également l’aider à se replonger dans une situation dans laquelle elle a vécu cet état de conscience modifié (pratiquer une activité qu’elle aime, se souvenir des rêveries à l’école, etc.).